Souvent, assis sur des bancs placés sur les rives ou appuyés à la rambarde d’un pont, nous rencontrons des hommes, des femmes, des enfants parfois, qui contemplent l’eau et ne font rien d’autre. Ils s’accordent dans leur journée un instant de contemplation, ils sont pensifs, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont en train d’échafauder de grandes théories, simplement ils se sont laissés capter par le fleuve, séduire par la rivière, par leur mouvement ancré dans la permanence, par cette image du temps si différente de la vie active et trépidante de tous les jours, la vie qui passe sur les ponts, sur les quais, une vie organisée comme si le temps était un fil toujours tendu qui ne se détend jamais.